Le stress des examens ministériels

Écrit le : 23 avril 2023
Par : Mandy Vallière
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Est-ce que l’arrivée des examens ministériels cause du stress chez vous en cette fin d’année ?

Ça peut se comprendre. Se sentir évalué, c’est rarement très plaisant.

Dans une certaine mesure, le stress est normal, voire bénéfique. Toutefois, quand il occupe toute la place et devient hors de contrôle, ça crée un problème.Garçon confiant lors des examens ministériels

Un peu de vécu

Avez-vous déjà senti que vous perdiez vos moyens ?

Moi, ça m’est arrivé. Dans un examen de statistiques. Au Cégep.

C’était comme si ma vue se brouillait. Les mots que je lisais ne se rendaient plus à mon cerveau. Ils ne faisaient aucun sens.

Je transpirais. C’était très dense dans ma poitrine, comme si une boule de ciment grandissait et empêchait l’air de passer. Ça bourdonnait dans mes oreilles.

J’avais envie de pleurer. J’ai sûrement pleuré.

Je me sentais dans un flou total.

Plusieurs enfants ont peur de vivre ça. De se retrouver devant la feuille ou le cahier d’examen et… de perdre tous leurs moyens.

Pourquoi est-on stressé lors des examens ?

Qu’est-ce qui nous amène à être si fébriles au moment de l’évaluation ?

Plusieurs raisons peuvent l’expliquer et certaines semblent probablement plus évidentes que d’autres.

Et toutes ces raisons, en fin de compte, ont un effet semblable au moment de l’épreuve. J’y reviens plus loin !

 

Le manque de confiance

On en parle souvent. Les parents sont souvent préoccupés par le manque de confiance de leur enfant. Ils m’en parlent souvent lorsqu’ils me contactent. Et ça se comprend.

De nombreux enfants vivent avec cette impression de ne pas être bons. De ne rien comprendre. De ne pas être à la hauteur de ce qu’on attend d’eux.

Cela peut venir d’échecs passés ou de difficultés réelles à maitriser certaines notions.

Mais cela peut aussi être créé de toute pièce par un jeune qui se met une trop grande pression et ne se donne pas droit à l’erreur.

Savoir avant d’apprendre

Je vois tellement d’enfants se taper sur la tête lorsqu’ils se trompent. Bien souvent, ils ne réalisent pas encore que c’est le passage obligé de l’apprentissage.Enfants confiants lors des examens ministériels

Un peu comme s’il fallait savoir avant d’apprendre.

C’est alors notre rôle d’adulte d’insister sur les bienfaits des erreurs et leur retirer leur aspect dramatique.

⭐ Et c’est vrai aussi pour nos erreurs, comme pour celles de nos enfants: après tout, nous sommes leurs premiers modèles.

Mais aussi dans tous les contextes, pas seulement en lien avec l’apprentissage « formel ». Ça permet aux jeunes de réaliser à quel point certaines choses qu’ils trouvent aujourd’hui très simples semblaient pourtant presque irréalisables pour eux auparavant.

Et qu’ils ont tout de même réussi à les maitriser.

Apprendre à marcher. À faire du vélo. À réaliser une recette. À réaliser une construction de Lego complexe.

Et c’est particulièrement important dans un système d’éducation comme le nôtre. En effet, une énorme attention est accordée aux évaluations, aux notes.

On parle beaucoup de la nécessité des progrès et de la persévérance. Pourtant, ceux-ci laissent peu de traces dans les documents officiels.

Les enfants apprennent donc que l’important, ben c’est la note. Et ils en viennent parfois à même s’identifier à ces notes qui, au fond, ne disent pas grand-chose bien souvent.

Mettre les réussites en lumière

Notre attention a souvent tendance à s’arrêter sur ce qui n’a pas fonctionné par le passé. Les échecs, les difficultés.

Un enfant qui manque de confiance a besoin d’apprendre à voir ses succès, même les plus petits.

Il a besoin d’apprendre à les reconnaitre.

⭐ Comme adulte, nous avons un rôle dans cet apprentissage. Nous pouvons souligner, mettre en évidence chaque victoire d’un enfant. Dans tous les contextes.

Et donnons-nous comme objectif de devenir des exemples en la matière, en le faisant pour nous aussi. Ça fera du bien à tout le monde !

Se sentir prêt

Bien sûr, si je sais que je n’ai pas étudié suffisamment, que je ne me suis pas bien préparée avant une évaluation, j’ai de bonnes chances de sentir mon rythme cardiaque augmenter une fois devant ma feuille d’examen.

Ne pas se sentir prêt est une raison très valable d’être stressé.

Ce sentiment peut toutefois être justifié ou non.

En effet, même s’ils ont tout fait ce qu’ils avaient à faire, certains enfants vivront cette impression de ne pas en avoir fait assez.

Si vous repérez cette tendance chez votre enfant, ramenez-le à un discours plus réaliste en parlant de tous les efforts investis.

Savoir comment se préparer

Même avec la meilleure volonté du monde, sans efficacité, l’étude et la préparation peuvent s’avérer presque inutiles.

Ce n’est pas inné de savoir comment se préparer. Et ça implique un tas de compétences parfois assez complexes.

Planifier. Prioriser. Organiser.

Ce sont des mots qui peuvent faire peur à plusieurs. Si vous observez des difficultés avec ces aspects chez votre enfant, il n’en est peut-être pas conscient.

⭐ Aidez-le à verbaliser son incertitude. Et au besoin, vous pouvez lui offrir de l’aide extérieure pour le guider vers des techniques efficaces, qu’il s’agisse d’un tuteur, ou d’un orthopédagogue bien sûr. Ça lui sera utile dans bien des sphères de sa vie !

La pression extérieure

Les enfants peuvent aussi ressentir une pression qui ne vient pas d’eux, du moins pas directement.

Certains parents, par exemple, sont inquiets de la réussite de leur enfant. C’est bien sûr normal.

Toutefois, si cette inquiétude devient de l’anxiété ou qu’elle prend trop de place dans la vie du parent, le jeune la ressentira.

Nos petites éponges sont très sensibles à ce que nous ressentons, mine de rien. Et ils veulent nous voir heureux, fiers d’eux.

Le risque, c’est évidemment que cette pression venue de l’extérieur se transmette à l’enfant. Qu’elle s’ajoute à celle qu’il se met peut-être déjà. Et l’amène à vouloir à tout prix réussir, mais pour faire plaisir à son entourage et s’assurer d’en être reconnu.

⭐ Aidez votre enfant à apprendre à relativiser l’importance d’une note, à voir des réussites dans toutes les occasions possibles au quotidien. La pression diminuera pour tous et ce sera positif pour sa façon d’aborder l’apprentissage.

 

Sentiment de contrôle

Quand on ne sait pas à quoi s’attendre, on imagine souvent le pire.

« Qu’est-ce qu’on va demander ? Qu’est-ce que je vais devoir faire exactement ? »

Ces questions trottent assurément dans la tête de plusieurs jeunes, surtout dans le cas des examens du ministère.

Et ça, même si on s’entraine en classe.

Quand on se retrouve devant la vraie feuille d’examen, on dirait que ce n’est plus la même chose.

De plus, pendant les dernières années, en raison de la pandémie, les examens du MELS ont été annulés. Le rythme scolaire a aussi été passablement perturbé.

Les jeunes ont donc moins de repères sur lesquels se baser. Et l’inconnu… ça fait souvent monter l’anxiété.

Un outil pour savoir à quoi s’attendre

Il s’agit d’un site gouvernemental, en fait.

Un site qui explique aux parents à quoi on s’attend des enfants pendant un examen du ministère.

On y présente des explications, des exemples, des extraits, etc.

Cela peut s’avérer grandement utile pour mieux anticiper ce qui s’en vient.

http://www.education.gouv.qc.ca/parents-et-tuteurs/evaluation-des-apprentissages-et-epreuves-ministerielles/guides-a-lintention-des-parents/

Les conséquences du stress

Lorsque je vis un stress, je suis moins disponible cognitivement.

Je ne me sens pas très bien physiquement.

J’ai souvent un discours intérieur qui tourne en rond et qui me rappelle toutes les sources de danger possibles.

« Je ne serai pas capable. »

« Je ne comprends rien. »

« Je ne sais pas quoi faire. »Enfant stressé lors des examens ministériels

« Je vais échouer. »

Bref, on voit le tableau.

Ces phrases qui se bousculent viennent au fond siphonner mon énergie, du moins en partie. Cette énergie, je ne l’ai plus pour réaliser les tâches complexes qui sont attendues de moi en situation d’examen.

Et le temps passe. Et le stress monte. Et le discours interne prend de plus en plus de place.

Si je n’ai pas de stratégies efficaces de retour au calme, il est possible que ma performance soit complètement sabotée.

Ma capacité à traiter l’information, à aller chercher dans ma mémoire les informations ou les processus pertinents risque de se voir compromise.

Mais… Quoi faire? De petites choses toute simples:

  • Se concentrer sur sa respiration
  • Faire un petit mouvement répétitif et discret et mettre toute son attention sur les sensations dans son corps pendant ce mouvement (ex.: agiter son index de haut en bas en silence sur son bureau)
  • Boire de l’eau
  • Regarder sa main et se concentrer sur tous les détails qu’on peut y percevoir, ou en faire lentement le contour avec l’index de l’autre main.

Ce sont là des stratégies simples qu’on peut utiliser même en plein examen pour s’apaiser.

⭐ Vous pouvez prendre le temps de montrer ces techniques à votre enfant. Il aura ainsi une boite à outils de possibilités si l’anxiété monte et pourra faire un choix selon l’occasion.

⭐ Groupes orthopédagogiques préparatoires aux examens ministériels (printemps 2024)

On peut questionner la pertinence et l’utilité réelle des examens ministériels. Je le fais moi-même. Cependant, en ce moment, ils font partie de notre réalité. Aussi bien offrir à nos enfants les meilleurs outils pour traverser l’épreuve (le mot semble bien choisi) en toute confiance et avec succès.

Je vous propose donc un soutien en petits groupes, une approche qui favorise une préparation à la fois plus personnalisée et plus sereine.

Comment ça fonctionne ?
Avec des groupes de 2 ou 3 élèves du même niveau, nous pouvons nous concentrer sur les besoins spécifiques de chaque enfant, renforcer leur confiance et les préparer efficacement à affronter les défis des examens, tout en minimisant l’anxiété.

Si vous êtes intéressé par cette approche, écrivez-moi rapidement en cliquant ici et indiquez-moi:

✔️ Le niveau scolaire de votre enfant

✔️ Si vous voulez du soutien en

  • Français, lecture
  • Français, écriture
  • Mathématique

✔️ Votre nom et votre numéro de téléphone

Je vous contacterai rapidement pour voir s’il est possible de démarrer un petit groupe orthopédagogique dès que possible.

👉 Bien sûr, si vous préférez une intervention individuelle pour votre enfant et visant la préparation aux examens, c’est tout à fait possible. Mentionnez-le moi dans votre message.

 

Et vous. comment se vivent les examens chez vous ? Quelles sont vos stratégies pour faire face au stress et préserver la confiance ?

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