Le stress des examens ministériels

Écrit le : 21 avril 2025
Par : Mandy Vallières
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📌 Mise à jour – Avril 2025 : cet article a été bonifié pour inclure 8 stratégies illustrées à explorer avec votre enfant et réfléter la nouvelle réalité de 2025.

Votre enfant est-il stressé à l’approche des examens ministériels ?
Vous voyez qu’il perd ses moyens, qu’il s’épuise à force d’anticiper ?

Vous n’êtes pas seul.e.
Ce stress est bien réel — et il peut miner la performance, même chez les enfants bien préparés.

Dans cet article, je vous explique pourquoi ça arrive, ce que ça provoque… et surtout ce qu’on peut faire pour les aider à traverser ça avec plus de confiance.

Ce que j’ai vécu… et que vivent tant d’enfants

Avez-vous déjà senti que vous perdiez vos moyens?

Moi, ça m’est arrivé. Dans un examen de statistiques. Au Cégep.

C’était comme si ma vue se brouillait. Les mots que je lisais ne se rendaient plus à mon cerveau. Ils ne faisaient aucun sens.

Je transpirais. C’était très dense dans ma poitrine, comme si une boule de ciment grandissait et empêchait l’air de passer. Ça bourdonnait dans mes oreilles.

J’avais envie de pleurer. J’ai sûrement pleuré.

Je me sentais dans un flou total.

Plusieurs enfants ont peur de vivre ça. De se retrouver devant la feuille ou le cahier d’examen et… de perdre tous leurs moyens.

Pourquoi est-on stressé lors des examens ?

Qu’est-ce qui nous amène à être si fébriles au moment de l’évaluation ?

Plusieurs raisons peuvent l’expliquer et certaines semblent probablement plus évidentes que d’autres.

Et toutes ces raisons, en fin de compte, ont un effet semblable au moment de l’épreuve. J’y reviens plus loin !

Le manque de confiance

On en parle souvent. Les parents sont souvent préoccupés par le manque de confiance de leur enfant. Ils m’en parlent souvent lorsqu’ils me contactent. Et ça se comprend.

De nombreux enfants vivent avec cette impression de ne pas être bons. De ne rien comprendre. De ne pas être à la hauteur de ce qu’on attend d’eux.

Cela peut venir d’échecs passés ou de difficultés réelles à maitriser certaines notions.

Mais cela peut aussi être créé de toute pièce par un jeune qui se met une trop grande pression et ne se donne pas droit à l’erreur.

Savoir avant d’apprendre

Je vois tellement d’enfants se taper sur la tête lorsqu’ils se trompent. Bien souvent, ils ne réalisent pas encore que c’est le passage obligé de l’apprentissage.Enfants confiants lors des examens ministériels

Un peu comme s’il fallait savoir avant d’apprendre.

C’est alors notre rôle d’adulte d’insister sur les bienfaits des erreurs et leur retirer leur aspect dramatique.

Mais aussi dans tous les contextes, pas seulement en lien avec l’apprentissage « formel ». Ça permet aux jeunes de réaliser à quel point certaines choses qu’ils trouvent aujourd’hui très simples semblaient pourtant presque irréalisables pour eux auparavant.

Et qu’ils ont tout de même réussi à les maitriser.

Apprendre à marcher. À faire du vélo. À réaliser une recette. À réaliser une construction de Lego complexe.

Et c’est particulièrement important dans un système d’éducation comme le nôtre. En effet, une énorme attention est accordée aux évaluations, aux notes.

On parle beaucoup de la nécessité des progrès et de la persévérance. Pourtant, ceux-ci laissent peu de traces dans les documents officiels.

Les enfants apprennent donc que l’important, ben c’est la note. Et ils en viennent parfois à même s’identifier à ces notes qui, au fond, ne disent pas grand-chose bien souvent.

Faisons-nous le cadeau d’être un modèle

Nous voulons le meilleur pour nos enfants.

Mais parfois, sans le vouloir, nous leur transmettons notre propre rapport à l’erreur, à la performance, à la sévérité envers soi.

Et tout commence dans les petits moments du quotidien :

  • « Je suis tellement nouille, j’ai encore oublié… »
  • « J’suis nulle avec les maths, je vais juste tout mélanger. »
  • « Franchement, je me déçois. »

Ces phrases, dites sans y penser, installent un modèle puissant :

  • L’erreur, c’est inacceptable.
  • Se taper sur la tête, c’est normal.
  • On est « bon » ou on ne l’est pas.

Et nos enfants, comme de petites éponges, absorbent ces réflexes. Ils les reproduisent contre eux-mêmes… et parfois contre les autres.

Se montrer indulgent envers soi, c’est aussi leur apprendre :

  • Que l’erreur fait partie du chemin
  • Qu’on peut se reprendre sans se dévaloriser
  • Qu’on peut grandir sans se juger

Donner le bon exemple, ce n’est pas être parfait. C’est oser être humain — avec eux.

Favoriser un climat positif autour de l’apprentissage

Les enfants n’apprennent pas seulement en lisant ou en écoutant.
Ils apprennent aussi — et peut-être surtout — dans le climat qu’on crée autour d’eux.

Un climat où l’on valorise les efforts.
Où les erreurs ne sont pas perçues comme des échecs, mais comme des étapes normales.
Où la progression a autant de valeur que le résultat final.

Et ce climat-là, c’est nous qui le cultivons, un mot à la fois, un regard à la fois.

Mettre les réussites en lumière

Notre attention a souvent tendance à s’arrêter sur ce qui n’a pas fonctionné par le passé. Les échecs, les difficultés.

Un enfant qui manque de confiance a besoin d’apprendre à voir ses succès, même les plus petits.

Il a besoin d’apprendre à les reconnaitre.

⭐ Nous avons un rôle à jouer pour nourrir leur confiance. Chaque petite victoire compte, et mérite d’être reconnue — avec intention.

Et donnons-nous comme objectif de devenir des exemples en la matière, en le faisant pour nous aussi. Ça fera du bien à tout le monde !

Se sentir prêt

Bien sûr, si je sais que je n’ai pas étudié suffisamment, que je ne me suis pas bien préparée avant une évaluation, j’ai de bonnes chances de sentir mon rythme cardiaque augmenter une fois devant ma feuille d’examen.

Ne pas se sentir prêt est une raison très valable d’être stressé.

Ce sentiment peut toutefois être justifié ou non.

En effet, même s’ils ont tout fait ce qu’ils avaient à faire, certains enfants vivront cette impression de ne pas en avoir fait assez.

Si vous repérez cette tendance chez votre enfant, ramenez-le à un discours plus réaliste en parlant de tous les efforts investis.

Savoir comment se préparer

Même avec la meilleure volonté du monde, sans efficacité, l’étude et la préparation peuvent s’avérer presque inutiles.

Ce n’est pas inné de savoir comment se préparer. Et ça implique un tas de compétences parfois assez complexes.

Planifier. Prioriser. Organiser.

Ce sont des mots qui peuvent faire peur à plusieurs. Si vous observez des difficultés avec ces aspects chez votre enfant, il n’en est peut-être pas conscient.

⭐ Aidez-le à verbaliser son incertitude. Et au besoin, vous pouvez lui offrir de l’aide extérieure pour le guider vers des techniques efficaces, qu’il s’agisse d’un tuteur, ou d’un orthopédagogue bien sûr. Et ce qu’il apprendra là l’aidera bien au-delà des examens.

La pression extérieure

Les enfants peuvent aussi ressentir une pression qui ne vient pas d’eux, du moins pas directement.

Certains parents, par exemple, sont inquiets de la réussite de leur enfant. C’est bien sûr normal.

Toutefois, si cette inquiétude devient de l’anxiété ou qu’elle prend trop de place dans la vie du parent, le jeune la ressentira.

Nos petites éponges sont très sensibles à ce que nous ressentons, mine de rien. Et ils veulent nous voir heureux, fiers d’eux.

Le risque, c’est évidemment que cette pression venue de l’extérieur se transmette à l’enfant. Qu’elle s’ajoute à celle qu’il se met peut-être déjà. Et l’amène à vouloir à tout prix réussir, mais pour faire plaisir à son entourage et s’assurer d’en être reconnu.

⭐ Aidez votre enfant à apprendre à relativiser l’importance d’une note, à voir des réussites dans toutes les occasions possibles au quotidien. La pression diminuera pour tous et ce sera positif pour sa façon d’aborder l’apprentissage.

 

Sentiment de contrôle

Quand on ne sait pas à quoi s’attendre, on a tendance à imaginer le pire.

« Qu’est-ce qu’on va me demander ? Qu’est-ce que je vais devoir faire exactement ? »

Ces questions trottent dans la tête de bien des jeunes… surtout lorsqu’il est question des examens du ministère.

Et ce, même si on s’est entraîné en classe.

Parce que le jour J, devant la vraie feuille d’examen, on dirait que ce n’est plus pareil.

Il faut aussi considérer que, depuis la pandémie, les repères ont été brouillés : plusieurs cohortes n’ont pas passé d’examens officiels, et le rythme scolaire a été fortement perturbé.

Résultat : les jeunes ont moins d’ancrages concrets sur lesquels s’appuyer. Et l’inconnu… ça fait souvent monter l’anxiété.

Aujourd’hui, les examens ministériels sont bel et bien de retour. Et pour l’année 2024-2025, leur poids dans le bulletin est revenu à ce qu’il était depuis l’épisode de la COVID-19 :

  • 20 % de la note de la compétence évaluée pour les élèves de 4e, 6e année et 2e secondaire ;

  • 50 % de la compétence évaluée pour ceux de 4e et 5e secondaire.

Un outil pour savoir à quoi s’attendre

Il s’agit d’un site gouvernemental, en fait.

Un site qui explique aux parents à quoi on s’attend des enfants pendant un examen du ministère.

On y présente des explications, des exemples, des extraits, etc.

Cela peut s’avérer grandement utile pour mieux anticiper ce qui s’en vient.

http://www.education.gouv.qc.ca/parents-et-tuteurs/evaluation-des-apprentissages-et-epreuves-ministerielles/guides-a-lintention-des-parents/

Les conséquences du stress

Quand on vit un stress intense, on devient moins disponible… cognitivement, physiquement, émotionnellement.

Le corps s’active : transpiration, rythme cardiaque accéléré, boule dans la poitrine.

Et souvent, un discours intérieur envahissant prend le relais :

« Je ne serai pas capable. »
« Je ne comprends rien. »
« Je vais échouer. »

Enfant stressé lors des examens ministériels

Bref, vous voyez le tableau.

Ces pensées tournent en boucle et volent une partie de notre énergie mentale — celle dont on a besoin pour réfléchir, se rappeler, résoudre.
Et plus le temps passe, plus l’anxiété s’installe, plus ces pensées prennent de la place.

Comme adulte, on connaît ça.
Mais pour nos enfants, c’est encore plus difficile : ils n’ont pas toujours les mots, ni les outils pour comprendre ce qui leur arrive… ni pour revenir à un état d’équilibre.

Et pourtant, de petites choses toutes simples peuvent faire une vraie différence :

  • Respirer consciemment

  • Bouger un doigt en silence en observant les sensations

  • Boire de l’eau

  • Regarder sa main avec attention, ou en suivre lentement le contour avec l’autre main

👉 Votre enfant peut apprendre à s’apaiser.
Mais pour que ce soit vraiment utile — même en situation d’évaluation — il doit d’abord apprendre à utiliser ces stratégies.
Et pour ça, il a besoin de temps, de pratique… et de vous.

8 stratégies simples à explorer avec votre enfant – pour qu’il apprenne à les utiliser quand ça compte.

8 stratégies de retour au calme

⭐ Vous pouvez prendre le temps de montrer ces techniques à votre enfant. Il aura ainsi une boite à outils de possibilités si l’anxiété monte et pourra faire un choix selon l’occasion.

🎯 Et si on allait un peu plus loin?

Ces stratégies peuvent faire toute la différence le jour de l’examen.
Mais pour se sentir vraiment prêt, confiant et en contrôle, il faut aussi se sentir solide sur le contenu.

C’est exactement ce que nos cours préparatoires permettent :

✔ Revoir les notions importantes
✔ Pratiquer de façon ciblée
✔ Se sentir en confiance au bon moment

👉 Les cours débutent cette semaine, et les places sont limitées.
Inscrivez votre enfant maintenant pour l’aider à aborder les examens avec plus de calme, de confiance… et de résultats.

👉 https://teleorthopedagogie.com/examens-ministeriels-2025


P.S. Une hésitation? Une question?
Écrivez-moi. Je vous répondrai avec plaisir.

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